Seule

En pleine dépression, Galadriel arriva en courant, toujours plus vite, toujours plus loin.
Les larmes ruisselaient le long de son visage. Ses yeux grands ouverts, elles courrait depuis au moins une demi heure. Les animaux s'écartait sur son passage, tout en l'observant comme si c'était un spectacle.
A vrai dire, personne n'allait jamais dans cette forêt. C'est pour cela que Galadriel avait courru directement dans cette direction, sans réfléchir à ce qu'elle faisait là, ne sachant pas si quelqu'un la suivait.
Puis elle ferma les yeux, continuant sa course, les branches gifflant son beau visage. L'une d'elle pénétra dans dans sa joue faisant une grande plaie bien droite, par laquelle son sang se mêla à ses larmes.
Soudain elle s'effondra, à bout de force. Allongé par terre dans une sorte d'évanouissement, la laissant la , seule et sans défense, perdue dans cette forêt immense.
La jeune fille avait ses larmes et son sang qui continuaient de couler sur son beau visage innoçant...

Galadriel s'était évanouie depuis plusieurs minutes, quand elle commença à sortir de sa torpeur.

Elle ouvrit les yeux, Mais ce qu'elle vit était flou. Elle cligna des yeux plusieurs fois, et elle vit un jeune homme qui lui essuyait le visage.
Elle essaya de ce redresser, mais elle retomba, car elle était trop faible.

Elle chercha son calepin des yeux, mais elle ne le trouva pas. Elle s'inquiéta vivement, tourmant la tête dans tout les sens, même si cela lui causait un mal de tête terrible. Comment pourrait-elle communiquer avec les autres sans lui?

Et le garçon qui lui demandait encore si çà allait, si elle l'entendait. Elle aquieça, ce qui lui provoqua un élancement au niveau des tempes, et elle retomba aussitôt, car elle n'avait pas assez de forces.

Des larmes se remirent à couler le long de ses joues très pales, brûlant la grande plaie qu'elle s'était faite précedemment, et que le garçon était en train d'essuyer à son réveil.

Comment lui faire part de sa douleur sans son calepin?

Elle décida d'essayer de communiquer par geste, et elle leva légèrement sa main vers lui, mais elle n'arriva pas à la diriger vers sa gorge pour lui montrer qu'elle ne pouvait parler, et sa main était resté à une vingtaine de centimètres du sol, près de sa propre taille.

Galadriel vit les gestes du garçon et fut surprise de tant de gentillesse. Elle continua de chercher un autre moyen de communication car sans son calepin, elle se sentait vulnérable. Les larmes s'asséchèrent sur ses joues, et elle le fixa désespérement, essayant de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas parler.

Elle retenta de lever sa main, et cette fois, elle retomba doucement sur la cuisse du jeune homme. Quand pourrait-elle avoir assez de force pour s'exprimer?

Elle chercha le regard du jeune homme et fit des mouvements avec sa bouche, comme si elle lançait une conversation muette, elle lui expliqua doucement qu'elle pouvait à peine bouger, et qu'elle ne pouvait pas parler, tout en espérant qu'il la comprenait, bien qu'elle savait déja que c'était pratiquement impossible. Elle chercha un bout de bois, et avec sa main toujours au sol, elle écrivit trois mots, simples, mais explicant son cas:

"muette, pas bouger"

Ayant marquer ces mots tant bien que mal, car elle les voyaient à peine, elle essaya de les montrer au jeune homme, par un déviation soudaine du regard vers sa main qui tenait toujours le baton.

La jeune fille eu un beau sourire. Son sauveur venait de retrouver son calepin!
Elle remua un peu trop vite pour chercher son stylo dans la poche de sa robe toute tachée. Galadriel eu la tête qui se remit à tourner et son corps se mit à tanguer dangereusement, menaçant de tomber à chaque instant. Puis elle retira sa main resté sur la cuisse du garçon pour se retenir au sol.
Puis quand cela alla mieux, elle ouvrit doucement son précieux carnet, alla à une page encore vierge et écrivit d'une écriture maladroite:

"Moi, c'est Galadriel. Merci d'avoir retrouvé mon calepin! Je peux communiquer avec çà, mais sans lui je me sentait vulnérable. Je suis heureuse que quelqu'un m'ai trouvé, mais je croyais que personne allait dans cette forêt! Tu sais ce qu'il faut faire quand les jambes ne répondent plus?"

Malgré sa difficulté à écrire dû à son manque de force, car d'habitude, son écriture était magnifique, avec une calligarphie vraiment spéciale. Elle tendit son calepin en direction du garçon pour qu'il puisse le lire.
Elle eu un peu peur, car elle ne savait pas comment elle allait faire pour rentrer au pensionnat, car elle avait épuisé toutes ses forces dns cette course éffrénée. Elle se dit que son geste avait été réellement stupide, car elle aurait pu dépenser son énergie pour se changer les idées dépressives qu'elle venait d'avoir.
Heureusement que ce garçon l'avait trouvé, car personne n'aurait eu l'idée de la chercher dans la forêt, surtout aussi profondément. Elle adressa au garçon un petit sourire de remerciement.

Ce ne fut qu'à ce moment que Keith réalisa que le calepin de la jeune femme lui était très très précieux, et, d'un certain côté, il la comprenait. Lorsqu'il vit qu'elle commença à tanguer, il la retint doucement contre lui, un petit sourire amusé sur les lèvres. Ensuite, il la laissa écrire puis lut son message. Il ricana un peu avant de répondre:

"En fait, je ne crois pas qu'il y ait des personnes qui viennent ici. Je t'ai seulement vu te précipiter comme une...folle dans la forêt, et ca m'a inquieter." Il se releva alors puis pencha son corps vers l'avant, vers la jeune femme. " Et, pour ton problème de jambes qui ne répondent plus, j'ai la solution; te prendre dans mes bras!"

Il s'exécuta donc, prenant, comme une princesse, la jeune muette dans ses bras, souriant avec amusement. Il ignorait où il se renderait, mais pour le moment, l'important c'était de sortir de cette forêt avant la tomber du jour. Il se mit donc en marche, la jeune femme dans ses bras, retournant sur leur pas. Heureusement qu'il avait un bon sens de l'orientation, sinon, ils auraient été prit...Merde! Il avait eut tort finalement. Il eut l'impression d'avoir perdu son sens, il était perdu. Le jeune homme jura entre ses dents, s'arrêtant de marcher sans pour autant reposer la jeune femme au sol.

"Je crois que..je me suis un peu égaré."

Elle l'observa avec ce grands yeux. Elle même ne savait pas du tout où ils étaient! En se précipitant dans la forêt, elle ne s'était pas inquiétée du retour, elle avait juste voulu s'éloigner de l'humanité, et d'elle même par la même occasion. Elle avait peur, car elle était avec un homme, et elle savait que c'était à cause de l'un d'entre eux qu'elle ne pouvait pas parler. Les médecins disaient que c'était en traumatisme psychique, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter, que sa voix reviendrait, ou qu'autrement, il faudrait qu'elle reste à l'hopital pour régler son désordre mental. Personne n'avait voulu voir la vérité en face, et l'orphelinat où elle était avait décidé de se débarrasser de cette erreur de la nature. Pourtant lui n'avait pas l'air de lui vouloir du mal, au contraire.

Elle inclina la tête et observa le ciel. Dans sa plus tendre enfance, son père lui avait appris à lire les signes des étoiles. Il faudraient donc attendre la nuit pour qu'elle puisse tenter de se repérer si le jeune homme n'y parvenait pas.

La jeune fille ne fut pas surprise quand il la posa à terre. Elle eu un petit sourire en coin quand il lui dit qu'il n'avait pas assez de forces pour le moment. Elle se demanda pourquoi, car il avait l'air musclé. Il était normal qu'il la pose,car il n'allait tout de même pas la porter pendant toute la journée!

La nuit arrivait lentement, déjà le soleil se couchait, laiisant dans le ciel la marque de son passage journalier. Il était violet, l'une de ces couleurs préféré hormis le noir et le rouge. Le gris se mêlait de plus en plus rapidement. Il allait pleuvoir bientôt, ce qui corserait un peu leurs retour, surtout si les nuages cachaient les étoiles. Elle s'apprêtait à l'écrire pour tenir au courant son sauveur quand celui-ci lui demanda:

"Je...ne veux pas être indiscret mais...pourquoi t'es-tu précipité de cette manière dans la forêt? Et pourquoi pleurais-tu ainsi? Tu n'es pas obligé de répondre! Ce n'est que par simple curiosité"

Elle le fixa, puis décida d'écrire la réponse à sa question en premier. Les forces lui revenaient peu à peu, et son écriture s'améliorait. Le stylo-plume éfleura légèrement le papier, créant de magnifiques courbes et traînées, bien calculées:

"Les souvenirs, je voulais fuir les souvenirs..."

Elle hésita un instant, puis se lança, traçant en plus petit, comme si elle ne pouvait l'avouer:

"Et la vie..."
Elle perdit le peu de couleurs qui étaient revenues sur ses joues. Elle essaya de retenir ces larmes, mais elle n'en pouvait plus. Cela faisait tellement de temps qu'elle cachait ces sentiments...
Elle détourna la tête pour que le garçon ne la voit pas, bien qu'elle se doutait qu'il avait du voir ces larmes pointer.

Elle écrivit:

"Il va pleuvoir ce soir, je pense que seule la lune sera apparente."

Elle ne vit pas la larme qui coula sur son calepin au moment où elle le passa à Keith...

[t'es toujours là?]

[Oui oui, désolé!!!!!]

Le jeune homme releva la tête, observant le couché du soleil, puis il frissonna. Il devrait trouver le moyen de rentrer sans l'aide des étoiles si ca s'annonçait comme cà...Keith rebaissa les yeux vers la jeune femme, lui souriant doucement. Il la vit écrire, d'une écriture autre que celle qu'il avait déjà lu quelques minutes plus tôt. C'était signe qu'elle se remettait lentement de son «choc». Lorsque, finalement, Galadriel lui passa le carnet, il y vit une larme couler, mais, en premier, il cru que c'était une goutte de pluie. Toutefois, après avoir lu les mots de la jeune femme, il comprit que c'était elle qui pleurait. Il se pinça les lèvres, se sentant réellement stupide, puis il s'approcha de la jeune femme et la serra contre lui, prit d'un élan de compassion.

"Je suis désolé."

murmura le jeune homme en fermant les yeux. Lui aussi voulait fuir les éventuelles souvenirs du drame qui c'était passé à peine quelques mois plus tôt, même quelques semaines, mais il savait que c'était infaisable. Il devait passé au travers, voir la vérité en face et passé par-dessus, même si c'était très dur. Gardant toujours Galadriel dans ses bras, il sentit les yeux commençer à lui chauffer...Il allait probablement, à ce moment là, verser les premières larmes depuis la mort de ses parents...

Galadriel venait de laissé couler la dernière larme de son corps. a présent, c'était le grand retour de sa carapace, cette chose qui lui permettait de cacher ses émotions. Des fois c'était une bénédiction, des fois une malédiction. Aujourd'hui, où plutôt ce soir là, elle l'avait attendu avec impatience, car elle n'avait plus l'habitude de montrer ses émotions et encore moins de pleurer.

Elle pencha la tête en arrière, afin de regarder le ciel, tentant de rechercher les étoiles leurs permettant de rentrer à l'orphelinat. Malheureusement, des nuages les couvraient, les laissant tout aussi perdus que l'après-midi. Pour continuer en beauté, la pluie commmença à tomber, d'abord légèrement, puis de plus en plus fort. Tout d'eux devaient où trouver un abrit pour la nuit, où rentrer à l'orphelinat. Elle croisa donc le regard du jeune homme, lui posant cette question grâce à ses yeux, espérant qu'il comprendrait car elle avait cacher son cahier dans les replis de sa robe, pour éviter qu'il se mouille d'avantage. Sa voix écrite était à nouveau inutilisable.

Elle utilisa ses forces nouvellement de retour pour se hisser sur ses jambes frêles. Celles- ci ne tiendraient pas longtemps, mais elles lui laisseraient peut-être le temps de se mettre à l'abrit. Une fois debout, elle tendit la main à Keith, pour lui signifier qu'ils devaient courrir, n'importe où, mais avec une chance qu'il arrivent à un endroit sans pluie...

Galadriel rassembla toute ses forces pour courrir. Elle allaiit vite, mais ces vêtements fûrent très vite trmpés, la ralentissant. Elle remarqua que Keith aussi ralentissait également, mais cela ne semblait pas être pour les mêmes raisons. Elle s'arrêta, la pluie dégoulinant le long de ses cheveux. Elle réfléchit aux diverses possibilitées tandis que l'orage commençait à tonner au loin.

Elle observa tout autour d'elle. Elle ne vit pas le pensionnat. Ils devaient en être encore loin. Soudain elle aperçu un amas de pierres, chose anormale dans une forêt. Elle rejoingnit Keith et lui saisit doucement le poignet pour lui montrer son étrange découverte. Elle l'entraina en courant devant les pierres. Elle remarqua que c'était une grotte. Galadriel l'entraîna à l'intérieur. Ils fallait qu'ils s'abritent le temps que la pluie cesse. Elle se cala contre le mur et fit signe à Keith pour qu'il fasse de même.

Lors de cette "course", elle avait à nouveau perdu son calepin, cette fois-ci elle ne le retrouverait pas et même si c'était le cas, il serait inutilisable. Il fallait qu'elle apprenne à faire sans. si seulement elle réussissaait à prononcer quelques mots!

Elle se leva et chercha des branchages pour tenter de faire un feu qui les réchaufferaient et les feraient sécher tout les deux...

[HJ: contente de te revoir]

Galadiel laissa tomber le bois a ses pieds et s'écroula, complètement épuisée. L'orage se refletait contre les murs de la grotte, les enveloppant d'une douce lumière bleutée.

Adossée contre le mur de pierre, elle jeta un coup d'oeil au jeune homme qui reprenait péniblement son souffle. Elle assembla ses forces restantes pour pousser le bois vers lui. Elle sortit ensuite un briquet de sous ses jupons et le tendit à Keith pour qu'il tente d'allumer un feu. Ils reprendraient leurs forces plus rapidement ainsi.

Ensuite elle s'allongea, ou plutôt se lova comme un petit chat, pour garder la chaleur de son corps dans cette position foetale, ses cheveux trempés laissant quelques mèches ruisselantes le long de son visage, encadrant ses yeux si claires. La froideur du lieu la faisait grelotter...

[HJ: Désolé de l'attente]

Galadriel s'endormit lentement, see laissant bercer par le chant de la pluie.Au matin, elle se réveilla lentement et se mit à dessiner, faisant glisser son doigt sur la terre meuble constituant le sol, et se mit à dessiner son portrait ainsi que celui de Keith. Elle ne trouvait pas d'aute occupation pour le moment.

Une fois son dessin finit, elle glissa légèrement, juste assez pour voir le temps qu'il faisait dehors. Sa robe étant dans un état pitoyable, elle sortit pour rincer un peu cette masse de tissu. Elle réussit tant bien que mal, redevenant aussi trempée que la veille.