Arrivée d'Eloewin...

Eloewin sortit de la voiture, son cœur battait à la chamade. Il admira un instant la façade du Pensionnat qui paraissait être un lieu luxueux. Puis, n’entendant aucune portière se claquer, il tourna la tête et vit que sa tante était toujours dans la voiture, il l’interrogea du regard. Sa seule réaction fut de lui tendre sa valise. Eloewin la prit et ferma sa portière, le silence de sa tante était significatif ; il fallait qu’il y aille seul, elle n’avait aucune envie de le revoir une minute de plus alors qu’elle pouvait se débarrasser de lui à l’instant. Cela ne le rendit pas triste, depuis qu’elle avait sa charge elle ne lui avait jamais transmit beaucoup d’affection et il lui rendait bien. Il regarda la voiture s’éloigner et se retrouva seul face à l’orphelinat. Après un moment son rythme cardiaque se calma et il se décida à rentrer.

Il fut tout d’abord impressionné par ce hall si grand, luxueux et surtout son papier peint rouge vif, puis malgré le plafond haut il se sentit comme oppressé par cette pièce. Il était né dans une famille assez aisée mais pas à ce point… Etait-ce vraiment un orphelinat ? L’image qu’on en a est rarement celle-là… Peu sûr de lui, il regarda autours de lui. *Trop de portes… comment savoir où aller ? N’y a t-il personne dans cet orphelinat ?* Finalement il aurait peut-être préféré que sa tante l’accompagne… L’inquiétude le prenant petit à petit, il esseya de se calmer en faisant le tour du vaste hall espérant la venue de quelqu’un.

Ynaï, la jeune chinoise, devait sans doute être l'une des premières arrivée dans cet orphelinat grandiose. Car à son arriver, elle se rappelait avoir été accueillit par une femme, dont le nom lui échappait maintenant, qui semblait être très ravit de voir enfin une personne arriver. Enfin bon. Yun avait quitter la bibliothèque, un livre d'un écrivain chinois, sous le bras et déambulait maintenant dans les couloirs à la recherche d'un endroit paisible où elle pourrait lire tranquille. S’étant arrêter, justement, dans un long et large couloir et regardant par une fenêtre elle avait trouvée l'endroit parfait, qui répondrait à ses besoin. Cependant, il était à l'extérieur. Elle ne devait donc plus tarder, si elle voulait enfin se remettre à sa lecture.

En passant par le Hall, question de passer la porte et aller à l'extérieur, elle rencontra une nouvelle personne, d'après son air perdu, impressionné, mais particulièrement par la valise qu'il tenait dans sa main. Yunaï s'était arrêté dans l'embrasure du corridor principale, le regardant de la tête au pied, avant qu'un sourire n'éclaire son doux et beau visage complètement serein. Elle replaça brièvement son chandail, passa une main dans ses cheveux, question de replacer quelques-unes de ses mèches de satin, puis s'avança tranquillement vers le nouveau, toujours en tenant son livre sous son bras.

Elle arriva en face de ce dernier, toujours bien souriante, ses lèvres scintillant à cause des reflets de la lumière jeté dans cet endroit de l'orphelinat, puis finit par tendre une main vers Eloewin.

-Guāng gù*, souhaita-t-elle dans sa langue natale, à l'orphelinat Van Durth. Je suis Yunaï Cho, dit-elle tout en se présentant.


*Guāng gù : Bienvenu

Eloewin ne faisait même plus attention à ce hall somptueux dans lequel il déambulait depuis maintenant quelques minutes… Il essayait de dédramatiser sur son sort ; après tout, ce n’était rien, et d’ailleurs paniquer de la sorte ne lui ressemblait pas. Alors pourquoi ? Parce que c’est un lieu inconnu ? Peut-être… Mais il avait surtout du mal à s’imaginer vivre dans un tel endroit. Une nouvelle vie allait commencer pour lui… Après est-ce qu’elle lui conviendra ? Il n’en savait rien, il le verra bien. En attendant, il aimerait trouver une personne capable de le guider, il commençait sérieusement à se sentir seul.
Il fut alors agréablement surpris de voir quelqu’un devant lui et esquissa un sourire de soulagement à Yunaï en lui serrant la main. *Une orpheline à première vue… *

Merci… Je suis Eloewin Legared…

Il lui relâcha la main. Il fut un instant distrait par le doux sourire de la jeune fille et dût chercher ses mots.

Je suis nouveau ici et à vrai dire un peu… perdu…

-Jiǔ yǎng , láng*, dit-elle, resserrant le livre de son auteur chinois favoris, contre elle.

Yunaï ne perdrait jamais son habitude de parler sa langue natale. Pourtant, elle savait très bien que très peu de personne arrivait à la comprendre ici. Sans doute était-ce parce qu'elle craignait qu'en parlant français, elle allait perdre de ses origines asiatiques. Ce qui n'allait probablement jamais arrivé, mais tout de même... C'était quand même sa plus grande peur, comme pour une autre personne, s'était les serpents, ou les araignée. Enfin bref.

Elle fixa les yeux de ce nouvel orphelin, arrivé tout droit dont ne sait où, mais Yunaï sentait qu'elle allait bientôt connaître d'avantage ce jeune homme qui était encore un peu perdu, sur les lieux. Son sourire, resplendissant depuis son arrivé devant lui, restait toujours présent. Yun regarda vite autour d'elle... Elle avait eue l'intention d'aller lire en ce beau temps, mais maintenant, peut-être serait-il préférable d'aider Eloewin dans la découverte de l'orphelinat? Après tout, Yunaï restait des premières à être arrivé et en quelques heures à peine, elle avait réussit à faire rapidement le tour de la place. D'accord, elle ne connaissait pas tout, tout, tout, mais quand même, elle connaissait le nécessaire à savoir!

-Avant de te proposer quelque chose, je tiens à m'excuser. J'ai souvent tendance à parler une langue qui est incompréhensible pour beaucoup. Si tu ne l'avais pas remarqué, je viens de Chine... Donc... Bref, tu comprends? Bon, maintenant, je propose de te faire, faire le tour... D'abord te faire découvrir ta chambre pour débarrasser tes mains et ensuite, on ferra le reste. Tu es d'accord? dit-elle, avec son petit accent particulier.

Biensûr, Yunaï ne connaissait pas exactement l'endroit où était la chambre d'Eloewin, mais une chose était sur, c'est qu'elle se trouvait dans le dortoir des garçons, s'était déjà un point de départ! Ensuite, elle n'aurait qu'à regarder les noms sur les portes. Après tout, chaque orphelins était annoncé avant leur arrivé, les chambres étaient donc bien ordonné pour les accueillir.

-Tu me suis, alors? finit-elle, prête à lui tourner le dos et lui montrer le chemin.


*Jiǔ yǎng , láng : Enchanté, monsieur

Eloewin ne compris pas ce que Yunaï disait et garda un moment le silence, ne sachant quoi lui répondre, se sentant un peu mal à l'aise. Les langues, ce n'était pas son fort et de plus c'était apparemment une langue asiatique... Aucune chance qu'il comprenne. Il fut alors soulagé d'entendre l'explication de la jeune fille.

Ce n'est pas grave, je comprends que tu ne veuille pas perdre l'habitude de parler ta langue natale. Par contre je dois t'avouer que je ne comprends rien au Chinois... Mais bon, si tu le parles souvent je retiendrais peut-être quelques expressions...

Il approuva d'un signe de tête la proposition de Yunaï, pas déçu de pouvoir enfin se débarrasser de ses affaires. *De plus, une petite visite et un repérage ne sont franchement pas de refus.*

Il s'arrêta un instant sur les yeux profond de l'orpheline recevant une légère lumière venant de l’extérieur et la suivit.

[Fin du sujet ? _Tu en créé un au dortoir ?]